Le Retour du Printemps avec la Galerie Boulakia

Soirées légères, ciel bleu et floraison nous préparent à la saison prochaine

La Galerie Boulakia a hâte de rouvrir ses portes aux visiteurs à partir du Lundi 12 avril.

 

En Attendant, nous avons le plaisir de vous présenter un aperçu de notre vibrante sélection d’œuvres modernes et contemporaines actuellement disponibles.

 

Jean-Michel Alberola 

« Je m’occupe juste des détails et c’est tout ce que je fais. Je compte tout simplement sur l’addition des détails. »

6e Fiction de Suzanne, huile sur toile, 129.5 x 162.6 cm

 

Né en 1953 à Saïda, en Algérie, Jean-Michel Alberola est l’un des artistes français les plus expérimentaux de sa génération. Vivant et travaillant à Paris, l’artiste a produit, au cours de sa carrière, un ensemble d’œuvres polyvalentes qui vont de l’art figuratif à l’art abstrait et conceptuel. Peintures, sculptures, films, installations, livres et peintures murales, son œuvre présente une exploration multiforme de la beauté physique, de l’ambiguïté de la perception et du rôle de l’art et de l’artiste dans la société.

 

L’œuvre d’Alberola est composée d’une série de réflexions philosophiques et artistiques qui commentent la réalité, de la politique à la poésie, de l’humour à la tristesse. Nous sommes ici face à un artiste et son œuvre : des yeux sombres sortent de la toile, créant une atmosphère dramatique et quelque peu conflictuelle qui trouve son contrepoids dans la flore diaphane de l’arrière-plan.

 

Karel Appel 

“La peinture, comme la passion, est une émotion pleine de vérité et sonne un son vivant, comme le rugissement sortant de la poitrine d’un lion"

 Untitled, 1960, huile sur toile, 96.5 x 132 cm

 

Né en 1921 à Amsterdam, aux Pays-Bas, Karel Appel est un peintre néerlandais influent dont les abstractions figuratives sont effectuées au moyen de couleurs et de formes expressives. Réalisant sa première véritable peinture sur toile à l’âge de quatorze ans, Appel a puisé son inspiration dans les œuvres d’enfants pour le reste de sa carrière.

 

L’artiste a fondé le mouvement avant-garde européen CoBrA en 1948, avec d’autres figures clés telles que Corneille et Asger Jorn. Basée sur l’art de la spontanéité, leur méthode de travail s’inspirait des formes d’art primitives et non éduquées. Le rejet par Appel d’un style esthétique sophistiqué et sa célébration d'une expérimentation artistique sans contrainte sont apparents dans Untitled, 1960, qui voit un éventail de couleurs vives s'unir dans une abstraction audacieuse et vibrante. 

  

Jean Dubuffet 

"L'image, pressent l'artiste, devient un objet de méditation hallucinatoire, comme une boule de cristal. Et le but de l'artiste, son ambition, est de conquérir les âmes. " 

 

Le voyageur à la pelisse, 1952, huile sur toile, 60.3 x 72.4 cm

 

Né en 1901 en France, Jean Dubuffet était un peintre et un sculpteur essentiellement connu pour avoir fondé l’Art Brut. En faveur de ce qu’il croyait être une approche plus authentique et humaniste, Dubuffet s’est concentré sur l’art produit par ceux qui étaient en dehors de la culture officielle et de la scène artistique établie, illustrant souvent des états mentaux extrêmes, des idées non conventionnelles et des mondes fantaisistes.

 

Dans les années 1950, Dubuffet s’oriente vers un style surréaliste, dans lequel ses toiles évoquent une intensité psychologique, les paysages se transformant en paysage de rêve, ou « paysages du cerveau », comme il les décrivait. Nombre d’entre elles comportent des traces fugaces de présence humaine, comme dans Le Voyageur à la pelisse, où le voyageur, vêtu d’une longue pelisse, est absorbé dans un paysage moucheté. La toile dégage une vision profondément éthérée, transportant le spectateur dans le monde sublime et illusoire de son créateur.

 

Pierre Alechinsky

‘On ne choisit pas son contenu, on s’y soumet"

  

Le jeu de quatre coins, 1973, acrylique sur papier; monté sur toile, 99.1 x 153.7 cm

 

Né en 1927, Pierre Alechinsky arrive en France en 1951, où il rejoint le mouvement CoBrA, partageant la même passion pour la liberté des formes et des couleurs que les autres artistes appartenant à ce groupe. À la suite d’un voyage au Japon en 1955, il s’intéresse aux pratiques artistiques asiatiques et adopte finalement un style qui intègre les techniques de la calligraphie japonaise. 

 

Comme dans Le jeu de quatre coins, Alechinsky travaille de manière décontractée à partir d’une palette de couleurs apparemment illimitée, l’œuvre finie embrassant les défauts fortuits créés au cours du processus. Cette toile présente une bordure colorée et complexe, qui contraste avec la liberté de la composition centrale. Le processus psychologique étant fondamental pour l’artiste, qui considère chaque toile vierge comme une occasion stimulante de s’exprimer, ses peintures agissent comme une libération de soi.

Avril 12, 2021